L’offensive de charme des enseignes étrangères
Myriam Greuter, 25/09/2019 @ L’Express
Les concepts venus d’ailleurs font souvent rêver les candidats à la franchise. Mais il faut bien étudier leurs chances de succès en France.
Envie de vendre des burgers américains, des gaufres belges, des tortillas espagnoles ? C’est le moment d’y penser. Après les américains Steak ‘n Shake (en 2015) et Five Guys (en 2016), la franchise canadienne Copper Branch débarque en France avec ses fast-foods vegan ! Côté gaufres, le belge Waffle Factory a implanté ses premiers points de vente dans l’Hexagone en 2018 comme le réseau de tapas espagnol Cañas y Tapas, ou l’enseigne de décoration italienne Coincasa. Tous recrutent des franchisés avec la ferme volonté de reproduire leur succès chez nous. Mais avant de craquer pour un concept étranger, aussi séduisant soit-il, veillez à vous poser les bonnes questions. Car tous ne connaîtront pas les fulgurantes réussites de l’américain Mac Do ou de l’espagnol Mango en France.
La tête de pont est-elle solide?
« Personnellement, je n’accepterai jamais d’être le premier franchisé hexagonal si le siège est lointain, car mes redevances ne couvriront jamais le coût des billets d’avion d’un animateur », assène David Borgel, country manager [chargé de développer l’activité d’une entreprise dans un pays où celle-ci n’était pas encore présente, NDLR] de la plateforme Franchise World Link. Ce spécialiste de l’international est rejoint sur ce point par Samuel Burner de L’Observatoire de la franchise.
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« Il est important d’avoir des référents facilement joignables. » Il peut s’agir d’une filiale française, ou d’une master franchise, une société qui a acheté à l’enseigne le droit de l’exploiter chez nous. « Même si légalement, un pilote à l’étranger suffit, il est bon que le master franchisé ait ouvert son propre point de vente test », poursuit David Borgel. Il ne doit pas non plus se lancer dans une expansion à tous crins dans l’espoir de tenir la clause d’objectif qui l’oblige à assurer X ouvertures par an ou à verser tant de royalties au siège. « Il doit aussi avoir les moyens de vous accompagner à la place du franchiseur étranger », ajoute Charlotte Bellet, avocate au cabinet BMGB.
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